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Michelet Georges-Claude

1867 – Beyrouth, 1946

Georges-Claude Michelet, à la fin de sa vie, ne voyait pas sans étonnement le chemin parcouru, celui d’un peintre français amateur de l’Orient qui avait visité l’Empire ottoman, avant de tomber amoureux de Brousse et de s’y installer. 

Après ce séjour turc, il s’était établi à Beyrouth, dans un atelier de la rue du Patriarche Hoyeck, et il continuait à peindre paysages et scènes de genre, donnant des cours à quelques élèves, dont Galentz au début des années 1930 et Terpinian dans les années 1940.

Michelet avait en tête un Orient à peindre, qu’il voyait moins comme un motif que comme une façon de sauver des formes, des couleurs, et une manière de vivre qui était pour lui le corollaire de sa manière de peindre. Le temps passant, cette expérience devenait de moins en moins romanesque ; la France qu’il avait quittée le rejoignait, et les rues des villes orientales étaient trop transformées pour qu’il pût les reconnaître.

Il ne marqua ni l’inauguration ni l’achèvement d’une peinture orientaliste, mais, de façon symbolique, le passage de l’Empire ottoman au Mandat français dans la région. Ottoman, il l’était profondément dans son goût de Brousse, des villes d’eau, des commandes européennes, et quelque part, en écho, il reprenait la démarche de Liotard – à ceci près que ce dernier devait finir comme portraitiste des cours européennes – ou celle de Preziosi.

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